Pour en finir avec la [mauvaise] image de Pattaya

Il s’est dit beaucoup de choses au sujet de cette ville, et parfois les pires critiques viennent de gens qui n’y ont jamais mis les pieds (ni les mains), ou qui y sont arrivés avec des idées préconçues pour repartir aussitôt sans analyse objective.
Certains résidents occidentaux évitent d’écrire "Pattaya" sur leur adresse (personnelle ou professionnelle) en ne mettant que le code postal, tant ils craignent d’être mal vus s’ils doivent se rendre à l’étranger faire des démarches.
Beaucoup de guides de voyage n’accordent que quelques lignes à Pattaya, sans parler de ceux qui, "Le guide du Routard", par exemple, découragent franchement leurs lecteurs de venir ici. Cet ouvrage franchouillard, pour ne pas dire ringard (plus de 25 ans d’existence et toujours pas déridé), taxe la ville de "Sodome et Gomorrhe de l’Orient" : évidemment, vus par des boys-scouts, certains quartiers peuvent paraître plus coquins et branchés que la fête paroissiale !
Et bien, cette prise de… position est plutôt surprenante, car il n’arrive ici rien de pire que dans les quartiers chauds de la vieille Europe, comme à Amsterdam, Hambourg, Londres ou Paris. C’est l’histoire de "La paille et la poutre" : faudrait peut-être relire vos Evangiles, messieurs-dames ! Et Jésus ne jetait pas la pierre, Lui !
En outre, on est beaucoup plus en sécurité à Pattaya : ici, au moins, la douceur de la nuit n’est pas troublée toutes les 5mn par les sirènes hurlantes de voitures de police ou d’ambulances, car le taux de criminalité y est très bas. Bien sûr, il se passe des choses comme partout, et chaque semaine, entre autres, l’excellent hebdomadaire anglophone "Pattaya Mail" (à peine vieux de 8 ans mais déjà une institution) relate des évènements déplaisants, mais peu nombreux en regard d’une population qui avoisine les 100 000 personnes (touristes compris). La police fait un travail fantastique concernant la prévention de la prostitution infantile et le trafic de drogue.
Il règne une atmosphère conviviale, pour ne pas dire bon enfant. Les comportements agressifs et vulgaires sont rares : on se croirait dans une grande kermesse permanente !

Tout cela fait que Pattaya est en train de devenir un site touristique pour vacances familiales (et lunes de miel), après avoir attiré, n’ayons pas peur de le dire, une clientèle presqu’essentiellement masculine (il n’empêche qu’ici, les "hôtesses" jouissent [sic] d’une liberté totale, hormis la contrainte venant de leur situation économique : elles sont souvent "soutien de famille"). De plus en plus de paisibles retraités occidentaux viennent passer ici une grande partie de l’année, quand ce n’est pas tout "le reste de leur âge", afin de profiter de la "Dolce Vita" offerte à tous. Et parmi la population active, beaucoup sont ceux qui y font des   séjours réguliers depuis plusieurs années, tel est le charme irrésistible de la ville. Un de ses nombreux avantages est que vous pouvez ici croiser ou rencontrer des gens venus du monde entier, de tous les "horizons", et pas seulement du genre frustré et ventripotent, mais aussi des personnalités créatives et dynamiques. Quant aux Thaï, ils ne sont guère affectés par le charivari touristique et continuent de suivre leurs croyances et traditions, parfois regardant d’un œil amusé (ou condescendant) ces individus bizarres appelés "touristes" (ou "farangs", c.a.d. occidentaux).

Grâce à la qualité de son parc hôtelier, ainsi qu’à son esprit d’ouverture, Pattaya est également le lieu de rencontres internationales (forums, colloques, symposiums, séminaires, foires, festivals, spectacles folkloriques, concours de photographie artistique, marathons, régates, tournois de tennis, badmington, golf, etc.). La ville compte désormais 5 écoles et 4 hôpitaux répondant aux meilleurs standards internationaux. D’importantes chaînes de supermarchés y ont leur succursale. Plusieurs Multinationales ont investi en masse dans la région : à une demi-heure de route, autour de Chonburi (capitale de la province) au nord, et à Map-Ta-Phut (près de Rayong) au sud, de nombreux complexes industriels se sont développés, faisant venir les "expats" qui, du fait de leur niveau de vie, constituent une bonne clientèle pour les commerces et prestataires locaux.
Il va sans dire que tout ceci ne s’est pas mis en place sans créer des risques pour l’environnement, mais par le biais de campagnes de sensibilisation en matière d’écologie, les problèmes de pollution sont sérieusement pris en considération (au niveau local et gouvernemental). En résumé, Pattaya évolue sans cesse, et les inévitables difficultés engendrées par une croissance vigoureuse nourrissent et entretiennent la détermination de tous les acteurs et décideurs dans leur souci constant d’amélioration.